Enjeux et mise en œuvre des politiques foncières en Asie du Sud Est

Les cas du Vietnam et de Singapour

16 avril 2019

L’Asie du Sud-Est continentale se caractérise par une grande diversité culturelle et politique, qui se traduit notamment par la pluralité de ses modes de gestion foncière. Malgré cette diversité, le Vietnam et Singapour ont en commun d’être organisés par un système de régulation foncière qui s’exerce principalement par le biais de la « production de l’espace » en vue d’assurer un contrôle du territoire ainsi qu’un développement rapide et compétitif de ce dernier.

Au Vietnam, les questions foncières constituent le premier sujet de saisine des juridictions étatiques. Dans ce contexte, la nouvelle réforme foncière entrée en vigueur en juillet 2014 vise à créer les conditions d’une conciliation entre plusieurs objectifs qui peuvent apparaître a priori contradictoires : apaiser les tensions liées à la terre (expropriations abusives, opacités des attributions foncières et ententes avec le secteur privé), tout en intensifiant l’exploitation de la ressource foncière afin d’atteindre l’objectif d’industrialisation du pays à l’horizon 2020, tel que proclamé par le Parti communiste vietnamien.

Quant à Singapour, il constitue un cas emblématique en matière de développement, parce qu’en quelques décennies cette cité-État est devenue une ville globale qui suscite aujourd’hui autant l’admiration que l’envie. Quelle que soit l’échelle d’analyse considérée, l’espace est perpétuellement refaçonné et adapté aux besoins des entreprises et du secteur des transports. Il est en permanence remodelé que ce soit au niveau global, régional ou local pour mieux être transformé en outil de compétitivité.