PROJET PLANI-D

AUSE – L’agriculture urbaine : quantification et évaluation des services écosystémiques fournis

RÉSUMÉ

le projet vise à étudier les effets de différents types de nature urbaine (parcs, fermes urbaines) sur la qualité environnementale des villes et la qualité de vie des habitants. Le projet est divisé en trois volets :

1. Objectif agro-écologique: évaluation du potentiel de régulation des ravageurs par les ennemis naturels et de la diversité entomologique.

2. Objectif pédologique: évaluation de la fertilité des sols agricoles urbains.

3. Objectif sociologique: évaluation de la réception sociale des dispositifs d’agriculture urbaine en Suisse romande sous une forme qualitative et quantitative.

MOTS CLÉS

Agriculture urbaine, qualité de vie, villes, qualité environnementale.

Contexte et objectifs

L’urbanisation rapide engendre la perte d’écosystèmes naturels et agricoles ce qui nuit à la qualité environnementale des villes et conséquemment à la qualité de vie de ses habitants. Or, ces habitants dépendent de la nature urbaine laquelle apporte continuellement un éventail de bénéfices, connus comme des services écosystémiques (SE). Selon le type de nature urbaine (parcs, fermes urbaines, toitures végétalisées), les effets sur l’environnement et sur les habitants ne seront pas les mêmes. La littérature scientifique relate des travaux sur les SE rendus par différentes types d’espaces naturels urbains.

Cependant, ces études, surtout orientées sur les écosystèmes naturels, sont très souvent qualitatives et descriptives et traitent davantage de la monétarisation des SE ou de leur rôle éducatif. Qu’en est-il des autres écosystèmes retrouvés en ville ? Quels sont les SE qu’ils apportent et sont-ils de qualité ? En identifiant les bienfaits que la nature apporte à la ville et à ses habitants, et en comprenant la valeur de ces bénéfices, les planificateurs et les gestionnaires pourront mieux planifier la ville durable de demain. L’agriculture urbaine (AU) est une des formes de nature qui gagne en popularité depuis une vingtaine d’années.

Cette popularité s’explique tout d’abord par la production de nourriture (services d’approvisionnement) qu’elle peut apporter de manière directe ou indirecte aux citadins. De plus, de nombreux autres SE lui sont attribués tels que les services de régulation (amélioration de la qualité de l’air, séquestration du carbone, maintien de la fertilité des sols, pollinisation, contrôle biologique, etc.), les services de support ou les services culturels. Toutefois, pour favoriser davantage ce type de nature au sein des villes et pour renforcer sa reconnaissance auprès des planificateurs et décideurs, il est essentiel de quantifier ces services et d’établir des indicateurs de qualité de ceux-ci.

L’objectif principal de ce projet est de déterminer l’apport de l’AU en terme de SE. Pour ce faire, un set d’indicateurs de certains SE sur différentes types d’AU (ex. : fermes urbaines, potagers urbains, jardins associatifs) sera réalisé et comparé à d’autres types de nature en ville (ex. : parcs urbains, toitures végétalisées). Des indicateurs seront par la suite élaborés en fonction de ces services afin que les acteurs puissent intégrer l’AU dans de futures politiques de développement urbain.

Financement

Le projet est financé par la HES-SO, la Direction générale de l’agriculture et de la nature (DGAN), ainsi que le Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie (DALE) de l’Office de l’urbanisme du Canton de Genève.

Partenaire(s)

Institut Terre-Nature-Environnement (inTNE) de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (hepia)

Institut des Technologies de l’Environnement (iTEC) de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR)

Durée du mandat

Avril 2017 – Mars 2019

Collaborateurs impliqués

Équipe